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rechercher catégories le quotidien pas toujours passionnant d'une duchesse (65) archives mensuelles septembre 2010 mai 2010 janvier 2010 novembre 2009 octobre 2009 septembre 2009 août 2009 juillet 2009 mai 2009 avril 2009 mars 2009 février 2009 janvier 2009 décembre 2008 novembre 2008 octobre 2008 septembre 2008 août 2008 juillet 2008 juin 2008 mai 2008 avril 2008 mars 2008 février 2008 janvier 2008 liens bienbienbien bouletcorp la poésie urbanienne méta inscription connexion 30 septembre 2010 tango avec le diable publié par duch' dans le quotidien pas toujours passionnant d'une duchesse d’une courbe vaporeuse, elle fit basculer sa longue robe rouge par-dessus sa cuisse, dévoilant ainsi sa douce cheville. la tête penchée en arrière, offrant son cou aux baisers et aux morsures, elle murmura « abraxax… », de cette petite voix qu’elle rendait rauque. pauvre enfant qui jouait avec une allumette en combustion, pauvre enfant qu’un visage implacable observait minutieusement… il était satan, il était dieu, il était son monde, son masculin, son féminin, perdue qu’elle était dans sa transe, aveuglée de haine, brûlée d’amour. elle le sentait l’observer de ses yeux froids, son égo s’indignait silencieusement, de cette analyse dont elle ne voulait pas, de ces reproches qu’il laissait poindre dans son regard. mais elle continuait à parader, tel un chat, ravie de l’attention qu’il lui portait. son âme se réjouissait, poussant un long soupir d’émerveillement tandis que son corps se glaçait. d’une pirouette, il affirma sa supériorité, il menait, il conduisait, d’ailleurs, n’avait-il pas tout pouvoir sur elle, depuis toujours ? il la menaçait du regard, qu’elle ose seulement se rebeller… elle ne savait plus, oubliant toute velléité, elle ne pouvait plus réfléchir, alors, se coulant dans ses bras, elle s’abandonna, murmurant une dernière parole, avec ce petit sourire triste aux lèvres, avant de perdre pieds : « abraxax, si seulement, si seulement… » a. piazzola, oblivion h.hesse, demian pas de commentaire 7 mai 2010 ataraxie publié par duch' dans le quotidien pas toujours passionnant d'une duchesse écrire. prendre le plaisir d’observer le monde, de le modifier, le rendre fantasque. trouver le bon mot qui soit adapté à la bonne situation. et surtout, vouloir coucher un instantané, éphémère sensation, sur le papier. tout est dans le vouloir. écrire doit être une nécessité, un besoin irrépressible né après un titillement du cerveau . nous autres, êtres humains, avons la désagréable habitude d’être particulièrement bêtes quand nous sommes amoureux. (faut croire, plus que d’habitude) on voudrait se contenter d’observer ça d’un air détaché, se dire que, d’un point de vue biochimique, l’amour est né de phéromones, elles-mêmes répondant à des instincts reproductifs. le tout un peu plus compliqué depuis que la femme a adopté une stature bipède, cachant son sexe, et obligeant l’homme à développer un minimum de romantisme pour arriver à ses fins. seulement voilà, ça ne s’arrête pas là, parce que, comme le disait m. le prix nobel « mademoiselle, vous confondez biologie et culture. » du coup, les gens se marient. quitte à être archaïque, moi je pensais encore (innocemment) qu’un mariage, ça se fait avec une liste, une belle robe, un repas, et un minimum d’organisation. alors qu’en fait, on peut se marier en 15min avec dark vador pour diriger la cérémonie. bon, je vais dans les extrêmes. tout de même, on voudrait pouvoir s’asseoir sur une chaise et regarder la scène se dérouler… « bonjour, je voudrais un bouquet de mariage. pour dans une heure. » la mariée, qui a tenu à porter un pantalon de tailleur, vient de complètement déboussoler la fleuriste. son témoin : un traiteur chinois. le meilleur ami du marié : un petit monsieur espagnol ayant le goût du monsieur, excentrique, et cinquantenaire monté sur des ressorts. tout ce petit monde se retrouve pour un mariage express en un quart d’heure. derrière, une famille d’africains, tous superbement sapés, et contrastant fortement avec notre famille de hippies aux jeans troués. tout le monde finit dans un restaurant, où l’on perd la notion du temps et boit du champagne comme après un spectacle, rencontre avec des humoristes, conversation en quatre langues, la tante néerlandophone qui tombe dans les bras de la tante chinoise et les histoires de famille. c’est une scène, une belle scène, presque du vaudeville. la famille, on la choisit pas, on la supporte rarement. mais dans ce genre d’occasion, il y a petit je-ne-sais-quoi instinctif qui fait que, même quand l’oncle par alliance demande notre avis sur l’avenir de notre société « jij hebt toch wel een mening daarover », on se retient de le rembarrer avec une pique bien placée et on lui explique calmement qu’on en a rien à foutre. ensuite, la fête se finit, tout le monde retourne à son quotidien, se complaisant dans l’oubli des autres, jusqu’au prochain enterrement ou mariage. alors, biologie, culture, on se détache difficilement de l’un ou de l’autre. de toute façon, on ne détachera jamais assez de son humanité que pour être suffisamment objectif. autant profiter pleinement des phéromones. si écrire, agir, c’est une manifestation de l’orgueil, ne pas vouloir écrire, agir, faire, ce peut être encore de l’orgueil. ionesco pas de commentaire 21 janvier 2010 limbes célestes publié par duch' dans le quotidien pas toujours passionnant d'une duchesse les astrophysiciens sont des gens bien. d’abord, comme le soulignerait ma mère, ce sont des égoïstes invétérés, ils savent parfaitement que le soleil va exploser en supernova dans 5 milliards d’années et ils ne font strictement rien. enfin un peu de lucidité. et puis, eux contemplent l’infiniment grand, alors que nous pauvres biologistes nous contentons de l’infiniment petit (si on exclu les baleines bleues dont personne ne semble connaître la taille réelle mais que tout le monde semble identifier comme étant de l’ordre de sept autobus) alors, quand biologie et astrophysique se rencontrent, ça fait des chocapics des discussions très intéressantes. ca s’appelle l’exobiologie, et ça tient pratiquement de la science-fiction (dans son aspect non péjoratif, entendons-nous). oubliez von humboldt et ses pseudo-expéditions dangereuses et aventurières dans l’amazone. combinaison anti-ionisante et machette laser à la main, je vous emmène sur hd 188753 ab. loin, très loiiiin de tout être humain (la station polaire reine elizabeth est un peu trop bondée). en fait, ce qui serait drôle, ce serait que dans vingt ans on nous annonce « on a decouvert la vie ailleurs », et ce serait une amibe. ou mieux, un signal électromagnétique. mais ne serait-ce pas une façon de se sentir au moins un peu important en tant qu’être humain, que de supposer que la vie ailleurs serait inférieure. c’est vrai que après copernic, shapley et darwin, l’ego de l’homme (soyons ironique), aurait du mal à s’en sortir. on a découvert la vie et ailleurs, et damned, on de gros bouseux préhistoriques. ce qui nous amène à la superbe équation de drake. typiquement le genre de chose qui me fait bien ricaner, d’équation elle n’a en effet que le nom. a moins que six inconnues sur sept facteurs constitue une équation. l’équation de drake, la quantification de notre ignorance, et surtout, la source d’une réflexion amusante. parmi ces facteurs, un en particulier m’amuse: celui qui désigne les planètes abritant une civilisation ayant développé un moyen de communication électromagnétique. personne n’a pensé au programme seti (et dieu sait à quel point ils reçoivent de l’argent pour penser) que peut-être, éventuellement, les civilisations intelligentes communiquent autrement que par des ondes électromagnétiques. (nous sommes des bouseux, définitivement) alors, on s’imagine des extraterrestres, ultra-développés, qui enseignent à leurs enfants qu’il existe une planète de bouseux très loin d’ici, on s’imagine la petite extraterrestre qui demande à sa maman si un jour ils pourront aller sur « terre » (mais même le